Différents types de polyphénols issus de déchets de vinification ou d’écorces de pins sont étudiés par l’INRA et l’ENSCM de Montpellier pour remplacer le BPA dans les résines époxydes. Les substituts potentiels du BPA sont la catéchine, qui présente une structure simple de tannins polymérisés, l’acide gallique issu des gallotannins et l’acide vanillique issu des lignines.
L’INRA et l’ENSCM de Montpellier ont mené des recherches sur une nouvelle voie de synthèse de résine époxyde à partir de ces polyphénols. La synthèse de résines époxydes fait habituellement appel, lors de la phase d’époxydation du monomère, à l’utilisation d’épichorohydrine, bien que ce composé soit classé CMR. L’avancée récente des recherches menées par l’INRA réside dans le remplacement de l’épichorohydrine par l’utilisation de l’eau oxygénée en présence d’enzyme (la lipase B de la levure Candida antartica). La voie enzymatique donne de bons résultats avec les acides galliques et vanilliques, mais ne fonctionne pas avec la catéchine. Ce polyphénol est pourtant plus facile à extraire que l’acide gallique et l’acide vanillique, ce qui augmente sa disponibilité. De plus, la qualité des résines époxydes obtenues avec la catéchine est compatible avec les applications boites de conserves. Les résines obtenues avec les acides galliques et vanilliques sont pour le moment trop rigides mais les études sur ces deux monomères continuent.
Les sources de tannins possibles sont principalement les écorces de pins (douglas, épicéa…) et les déchets de vinification (marcs de raisins…), présents en grandes quantités en France. « Les tests industriels seront réalisés, mais il faut d’abord créer la filière de production de tannins » précise Hélène Fulcran, responsable de recherches à l’INRA. Dans ce cadre, un FUI (Fond Unique Interministériel) rassemblant des industriels et une coopérative de scierie du Tarn devrait être mis en place courant 2014.
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